Récemment, le magazine Marianne a révélé un énième scandale lié à la privatisation des concessions d’autoroutes qui s’est faite au détriment des Français.
Le Secrétariat Général du Gouvernement aurait produit un faux pour couvrir les zones d’ombre entourant les renégociations des contrats de concession d’autoroute en 2015 opérées par Élisabeth Borne, alors directrice de cabinet de Ségolène Royal, et Alexis Kohler, directeur de cabinet d’Emmanuel Macron.
Ces renégociations ont abouti à des avantages exorbitants notamment 9 milliards d’euros de profits indus pour les sociétés d’autoroute, dont Eiffage.
Or, Mme Borne a été directrice des concessions d’autoroute d’Eiffage entre 2007 et 2008, au service des intérêts de cette entreprise et en parfaite connaissance des conditions contractuelles défavorables aux contribuables français.
En plein conflit d’intérêt en 2015, Mme Borne aurait donc dû se déporter de négociations qui, selon la Cour des comptes et l’Inspection Générale des Finances, ont été trop favorables à son ancien employeur.
De plus, lorsqu’elle était ministre, elle a attribué une concession de l’A79 qui, au terme de sa procédure, a été attribuée à Eiffage avec un contrat très favorable.
Ces faits constituant une atteinte grave aux lois de la République pour prévenir le conflit d’intérêts, ils ne pourraient rester sous silence.
C’est pourquoi, en application de l’article 40 du Code de procédure pénale, Jean-Philippe TANGUY a saisi la procureure de la République de Paris sur le risque de la prise illégale d’intérêts ainsi que le conflit d’intérêts que pourraient traduire ces négociations de contrats autoroutiers, opérées en grande partie par Mme Élisabeth Borne, qui aurait pu, à travers ces dernières, préserver les intérêts de son ancien employeur, Eiffage, alors qu’elle aurait pu s’en déporter afin de ne pas mettre en cause l’intégrité à laquelle sa fonction la soumettait.