En visant Hassan Nasrallah et les principaux responsables militaires et politiques du Hezbollah, Israël a porté un coup dur à un mouvement terroriste lourdement responsable de l'effondrement de la souveraineté et même de la crise institutionnelle et morale de la classe politique au Liban.
Le Hezbollah est, rappelons-le responsable d'un grand nombre de morts depuis 1982, notamment de 58 parachutistes français dans l'attentat du Drakkar en 1983.
Cette organisation terroriste ne représente pas les Libanais, son combat n'est pas celui des Libanais, mais celui d'une puissance tierce.
Au mépris des intérêts du peuple libanais, ainsi que des résolutions de la communauté internationale - tout particulièrement la résolution 1701 du Conseil de Sécurité - le Hezbollah n'a cessé d'amasser des armes, de menacer Israël et même de le frapper aveuglement en lançant ses roquettes sur les populations civiles.
Aujourd'hui, devant la gravité de la situation, il est essentiel d'éviter l'engrenage qui plongerait le Liban dans le chaos. Israël a atteint de nombreux buts de sa campagne contre ceux-là même qui l'attaquent et doit maintenant oeuvrer avec la communauté internationale pour l'application du droit international :
- application de la résolution 1701 dans sa totalité avec, enfin, des moyens appropriés pour la force des Nations Unies,
- application du droit humanitaire et protection des populations civiles.
Le cessez-le-feu n'est en soi pas une solution s'il ne s'accompagne pas d'un volet politique crédible et sérieux.
La France ne peut se contenter de proposer l'arrêt des combats, il faut profiter de la situation pour œuvrer au rétablissement de l'Etat libanais notamment via l'organisation de l'élection d'un président de la République libanaise dans les meilleurs délais, et l'affirmation de l'armée libanaise comme seule institution à être autorisée à disposer d'armes de guerre.
Il faut aider le peuple libanais à être représenté dès que possible par des autorités légitimes et réellement représentatives.
La communauté internationale et la France en particulier doivent se mobiliser immédiatement pour proposer un arrêt des bombardements corrélé à un réel plan politique de sortie de crise et de réaffirmation de la souveraineté du Liban, qui passe par le démantèlement du Hezbollah.
Porter ce message tout de suite ira de pair avec l'exigence faite à Israël de faire désormais preuve de la plus grande retenue dans le choix de ses cibles militaires afin d'éviter plus de morts et de destruction.
La France du fait de ses liens séculaires avec le pays du Cèdre doit sans cesse rappeler que le Liban est un pays indépendant et non un simple territoire soumis aux influences de puissances étrangères.
Marine Le Pen demande enfin au gouvernement français de prendre toutes les dispositions pour protéger nos compatriotes actuellement au Liban. Devant l'urgence et la gravité de la situation, il apparaît nécessaire de projeter des moyens d'évacuation, qui devraient être le plus rapidement possible prépositionnés au large des côte libanaises.