Le 17 janvier 2023, Var Matin revenait sur le Service National Universel (SNU). J’ai eu l’occasion d’intervenir à ce sujet en Commission Défense à l’Assemblée nationale le 27 septembre 2022.
Il convient de rappeler un certain nombre de vérités sur cette expérimentation plus que perfectible.
La communication tout d’abord, 120 000 mails et 3 400 SMS envoyés pour toucher les 2,1 millions d’individus que représente la tranche d'âge des 15-17 ans.
Il manque des uniformes et les lave-linge sont trop peu nombreux.
Les infrastructures sportives sont absentes de certains sites, alors même que le sport est la clef de voute de l’engagement chez beaucoup de jeunes. Malgré des promesses de brassage social, ce sont en réalité des jeunes du même milieu, faisant les mêmes études, qui se retrouvent.
Ce n’est malheureusement pas en deux semaines de séjour de cohésion que les jeunes pourront s’imprégner de la culture et des valeurs de notre Nation, ni apprendre en 84 heures l’importance du tissu associatif.
La faiblesse de l’encadrement, conséquence directe de la faible rémunération proposée, n’encourage pas la discipline et s’éloigne donc de l’objectif initial du SNU.
Pour exemple, jugeant les horaires de réveil trop matinaux, ce sont les jeunes participants eux-mêmes qui ont obtenu la modification de leur horaire de réveil, traduisant bien la faiblesse des équipes éducatives en place.
La réflexion au sujet de l’ouverture du dispositif aux jeunes n’ayant pas la nationalité française l’éloigne plus encore de son objectif initial, à savoir, renforcer le lien entre l’armée et la population, et consolider les valeurs nationales dans l’esprit des jeunes.