À l'invitation de M. Quentin Coton, représentant du syndicat UNI à Sciences Po Paris, j'ai accepté avec enthousiasme de participer à une conférence-débat mardi 19 mars à 19h sur le rôle des oppositions au sein de l'institution démocratique primordiale qu'est l'Assemblée Nationale, où j'ai l'honneur de servir en tant que vice-président.
Il me parait essentiel que tous les mouvements politiques légitimes et républicains puissent voir leurs représentants s'exprimer devant les étudiants, dont le parcours scolaire les prédispose à s'engager activement dans la sphère politique. Je conçois la démocratie comme un espace sacré où toutes les sensibilités doivent être libres de s'exprimer dans un climat de respect mutuel et de conviction propre à chacun. La voix du principal parti d'opposition à Emmanuel Macron ne saurait être réduite au silence, pas plus que celle des quelque 14 millions d'électeurs ayant porté Marine Le Pen au second tour de l'élection présidentielle, suivis par les 88 députés élus à l'Assemblée Nationale.
Je déplore une fois de plus le sectarisme violent et le séparatisme intellectuel de certaines organisations d'extrême-gauche, qui appellent à l'annulation voire à la perturbation par la force de ce rendez-vous démocratique et politique. Dans quelle démocratie légitime des organisations pourraient-elles s'arroger le droit de décider qui est le bienvenu ou non dans une institution éducative et réflexive comme Sciences Po ?
La seule "haine" que je constate est celle de ces pseudo-jeunes démocrates, qui se positionnent comme les censeurs d'une démocratie en triant les personnalités politiques selon leur propre idéologie.
Je ne reculerai pas devant l'adversité et la menace et je participerai à cette invitation avec un esprit de concorde et de tolérance, à l'image du parti issu de l'arc républicain que je représente, dont les membres se comportent toujours avec ouverture et déférence.