Suite aux annonces du Président de la République lors de ses vœux aux armées, à la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan, le référent RN à la commission de défense de l'assemblée nationale réagit sur la future loi de programmation militaire, évoquée par Emmanuel Macron.
« Marine Le Pen et l'ensemble des députés RN, plaident sans relâche pour une revalorisation massive des budgets dédiés à la Défense. »
Le Président de la République a annoncé un budget de 400 milliards d’euros pour la Loi de Programmation Militaire (LPM) 2024-2030. Cela semble aller dans le bon sens. Tout dépend maintenant de l'usage qui en sera fait.
En tant que co-rapporteur de la mission d’information sur l’exécution de la précédente LPM, Laurent Jacobelli appelle à la vigilance sur les effets d'annonce.
« Il subsiste de gros problèmes de ressources humaines à tous les échelons et dans toutes nos armées. L’utilisation plus efficace des réservistes est certes bienvenue, mais loin d’être suffisante. Ces hommes et ces femmes devront également être convenablement entraînés et considérés. Or nous n’avons pas atteint les objectifs fixés par la précédente LPM à cet égard. » explique le député.
Sur le volet capacitaire, Laurent Jacobelli alerte sur la nécessité de faire gagner en masse nos forces armées.
« Nous disposons des systèmes parmi les plus performants au monde grâce à une industrie de défense (BITD) innovante et souveraine, mais en trop petite quantité et au taux de disponibilité encore trop bas. Il faut également de toute urgence relocaliser des filières abandonnées telles que l’armement individuel et les munitions de petit calibre afin de garantir notre indépendance. » poursuit-il.
Enfin, il déplore l’entêtement du Président de la République à délaisser la nécessaire souveraineté de nos industries de défense au profit de programmes de coopération industrielle avec l’Allemagne.
« Le char de combat du futur (MGCS) est au point mort, des désaccords majeurs sur l’avion de combat du futur (SCAF) demeurent, la motorisation de l’Eurodrone sera italo-américaine… il est temps de revenir à la raison. Faute de quoi, nous pourrions bien amorcer 2030 avec un retard considérable sur nos partenaires et adversaires. » conclut Laurent Jacobelli.