Loi agricole :  toujours plus de normes et moins de production

Les députés du Rassemblement ont voté contre le projet de loi d’orientation agricole qui a été adopté par l’Assemblée Nationale.

Cet hiver Gabriel Attal sur sa meule de foin promettait la main sur le cœur qu’il avait entendu et compris ceux qui nourrissent notre pays. Pourtant ce texte ne répond en rien aux légitimes manifestations des agriculteurs et aux impératifs de préservation de notre souveraineté alimentaire. 

La fin de la concurrence internationale déloyale, la fin de la sur transposition des règles bruxelloises, la fin de l’écologie punitive, la garantie de prix rémunérateurs… toutes ces mesures aptes à sauver l’agriculture française et réclamées à corps et à cris par le mouvement des panneaux renversés, sont absentes de ce texte.

En revanche, cédant aux sirènes écologistes décroissantiste, cette nouvelle loi instaure encore plus de normes et de contraintes comme par exemple l’instauration d’un diagnostic climatique et économique des exploitations ou encore la mise en place d’une législation sur les haies plus étendue et plus contraignante que les prescriptions de l’Union européenne.

Lorsque les tracteurs étaient dans Paris, certaines belles âmes, notamment venant des rangs des LR ,s’offusquaient devant les contrôles intempestifs de drone venant surveiller la taille des parcelles. Quelques mois plus tard dans l’hémicycle, elles n’ont pas manqué de voter un stage de sensibilisation venant s’ajouter aux peines sanctionnant un manquement aux règles environnementale.

La surdité du gouvernement atteint le paroxysme lorsque pour faire face au problème de transmission d’exploitations agricoles, le texte conditionne le versement des aides à l’installation au candidat à la reprise à l’inscription à un service d’accompagnement et de conseil personnalisé.

La France a perdu 100 000 exploitations agricoles en dix ans. Chaque jour, c’est une trentaine de fermes qui disparaissent. Cette nouvelle loi n’enrayera en rien ce déclin.