Insécurité et délinquance en 2023 : d’année en année l’insécurité gagne du terrain.

C’est officiel, les chiffres de l’insécurité 2023 sont eux aussi, à l’image des chiffres des années précédentes, en forte augmentation.

Les mêmes causes entraînant les mêmes effets, les politiques menées depuis plus 30 ans en matière de lutte contre la délinquance et de justice pénale se sont avérées aussi insuffisantes que déconnectées de la réalité.

Les chiffres sont têtus et éloquents, bien plus que les effets d’annonces et les déclarations médiatiques à l’emporte-pièce d’un gouvernement à la dérive qui n’a que pour seul objectif de sauver les vestiges de sa crédibilité.

Plus 5 % d’homicides, plus 13 % de tentatives d’homicide, plus 8 % de violences sexuelles, plus 7 % de coups et blessures volontaires. Cette explosion raisonne particulièrement dans le département des Alpes-Maritimes pour lequel les violences sexuelles augmentent de 16 % et les coups et blessures de 12,5 %, les cambriolages de 22,8 %, les vols violents de 56,2 %.

L’on peut également lire dans ce rapport l’inquiétante proportion de 15-24 ans dans les mises en cause, ils représentent la tranche d’âge la plus mise en cause.

Nous comptons en moyenne avec 4,6 auteurs présumés pour 100 habitants entre 15 et 19 ans et 5 auteurs présumés pour 100 habitants entre 20 et 24 ans.

Cela fait écho aux scandaleuses émeutes de juin et juillet 2023 qui ont révélé l’incroyable proportion de jeunes dans la participation aux destructions et dégradations. En effet, nous notons 140 % de destructions et dégradations volontaires enregistrées pendant les émeutes de fin juin-début juillet par rapport à la même période l’année précédente.

C’est dans ce contexte que j’ai défendu devant les parlementaires une proposition de loi visant à suspendre ou supprimer les allocations familiales pour les parents d’enfants criminels ou délinquants.

Il est aussi pertinent de relever la part des étrangers dans cette photographie de la délinquance qui constitue 17 % du total des mises en cause. Ils représentent 38 % des cambriolages (26 % en 2016), 40 % des vols dans les véhicules (18 % en 2016) et 31 % pour les vols violents sans armes (21 % en 2016).

Ces éléments appellent à un sursaut en matière de politique régalienne. Il est temps de prendre un virage urgent en termes de justice pénale pour en finir avec le laxisme et enfin restaurer l’ordre républicain dans les territoires perdus de la République.

Dans cette optique, j’ai intégré le comité d’évaluation et de contrôle des politiques publiques afin de mesurer l’efficacité du dispositif mis en place dans le cadre des quartiers dits de reconquête républicaine. Un dispositif, semble-t-il largement décrié par la Cour des comptes dans un récent rapport et qui mérite de faire l’objet d’un état des lieux.