Nous apprenons aujourd’hui par voie de presse que le Ministère des Armées, Bercy et les industriels de la défense ont donné leur aval à la cession du contrôle de Défense Conseil International (DCI) à l’ADIT.
Le député de la Moselle et référent RN à la Commission Défense Laurent Jacobelli réagit. « DCI a une mission de conseil, de formation, d’entraînement et de soutien capacitaire des forces partenaires de la France, notamment dans le cadre des contrats d’exportation d’armement. C’est aujourd’hui une entreprise d’Etat. Sa privatisation arrive au moment où nos opérations extérieures prennent fin et où la France souhaite faire de l’influence une fonction stratégique. Comment le gouvernement peut-il sérieusement imaginer privatiser des fonctions aussi sensibles ? Pire encore, comment accepter que ces fonctions stratégiques soient reprises par des fonds étrangers, dont les intérêts industriels, stratégiques et internationaux divergent parfois de ceux de la France. Si le gouvernement parle toujours plus de “souveraineté”, il semble ne pas comprendre le sens de ce mot. » souligne le député de la Moselle.
En effet, la cession du contrôle de DCI se fait au profit de l’entreprise ADIT qui appartient à un fonds canadien, Sagard, devenu le principal actionnaire de cette agence d’intelligence économique.
« A l’heure où il semble plus important que jamais de garder la maîtrise souveraine de notre industrie de défense, et de son écosystème, le Rassemblement National s’oppose à la vente de DCI à une entreprise au capital étranger, et souhaite qu’elle reste dans le giron de l’Etat. » conclut Laurent Jacobelli.