Depuis de nombreuses années, les associations, les lanceurs d’alerte et les médias font état de dérives inacceptables, de dysfonctionnements graves et de maltraitances répétées au sein de l’aide sociale à l’enfance. Les faits relatés font écho à l’épuisement des acteurs de la protection de l’enfance et à l’inquiétude grandissante autour de l’ASE : saturation des services, pénurie d’éducateurs et assistants familiaux, détresse des enfants placés, présence de drogue et de points de deal dans les foyers, persistance des placements en hôtels sociaux, etc.
Le 28 février 2024, le journal Le Monde informe que le registre national des enfants protégés est quasiment vide pour cause de logiciel défaillant. Devant une situation qui semble hors de contrôle, aucun responsable politique ne peut rester silencieux. Le besoin de transparence laisse place à l’urgence d’agir.
Suite au rejet de la proposition de loi visant à étendre le droit de visite des parlementaires et parlementaires européens élus en France aux établissements sociaux et médico-sociaux par les autre groupes politiques de l’Assemblée, aux nombreuses auditions menées dans le cadre du travail de la Délégation aux droits des enfants, et dans la lignée du programme présidentiel de Marine Le Pen, le groupe Rassemblement national dépose ce jour une demande de commission d’enquête sur les défaillances de l’aide sociale à l’enfance.